... ou l'art délicat de la scénographie...

(Alors, alors... Pour l'instant, je n'ai pas vraiment eu de visiteurs, j'espère que vous serez plus nombreux dans les jours à venir...)

En attendant, chers amis virtuels, je vais vous faire un petit compte-rendu de mon samedi après-midi :

j'ai eu la chance de voir une expo sur la scénographie. (Encore une fois, se cultiver est une question de curiosité, d'envies de découvrir, avant tout, car l'accès en était libre et gratuit!) Si le Théâtre du Soleil d'Araine Mnouckine vous dit quelque chose, eh bien, vous le connaissez certainement sans le savoir puisqu'il a réalisé quasiment tous les décors pour ses spectacles : c'est Guy-Claude François. Etaient présentés des maquettes, des croquis, des photos, des extraits vidéos des films dont il a pensé les décors... Assis dans nos fauteuils, on a peine à imaginer tout le travail fourni en amont, une fois que nous avons devant les yeux le résultat final! L'élaboration de "l'espace-décor" correspond à une création de l'éphémère, juste le temps d'un regard...Je pense qu'il faut avoir une certaine abnégation et un grand amour du spectacle, dans le sens noble du terme comme le conçoit Ariane Mnouchkine. J'ai été étonnée de voir à quel point les croquis d'un scénographe ressemblent à s'y méprendre à ceux d'un architecte : tout est pensé au millimètre près, chaque élément de décor est mesuré, agencé avec la précision la plus extrême.  Cette expo constituait donc une occasion en or de voir enfin l'envers des décors. C'est certain, désormais, je ne porterais plus le même regard sur une pièce de théâtre, un opéra ou encore un film.

Voici un de mes décors préférés dans ceux qui étaient présentés, pour MacBeth de Verdi (très romantique finalement, je trouve) :

Un temps, je voulais être décoratrice-scénographe mais je me suis aperçue que la poésie donnée à voir aux spectateurs exigeait une véritable maîtrise des maths (ce que je ne possède pas tout à fait^^)! Cependant je reste fascinée par ce métier et je mets ce lien pour tous ceux qui le seraient aussi, voire  susciter des vocations, qui sait... http://www.studya.com/formations_metiers/ART/scenographe.htm . Je sais en tout cas que Guy-Claude François est passé par l'Ecole du Louvre et ensuite par l'Ecole Nationale des Arts et Techniques du Théâtre, sections régie et décors. 

Je vous laisse sur cette jolie définition de la scénographie : "Le dramaturge écrit une scène, le scénographe la dessine."

J'ouvre ce blog (que je livre à mes lecteurs un peu en chantier : qu'ils me pardonnent! ), j'ouvre donc ce blog par un sujet assez neutre...quoique.

En effet, les médiathèques que nous côtoyons tous dans nos villes sans que nous y prêtions toujours attention, l'air de rien, sont de véritables lieux de résistance face à la culture "fnac". Et comme dirait un de mes éminents professeurs ^-^: "Pourquoi aller dans un fast food quand on peut se rendre dans un bon petit restaurant?", en parlant des librairies par rapport à la fnac.

En organisant des conférences , des expositions, des ateliers d'écriture, en proposant des pôles arthothèque (le principe est simple : vous accrochez dans votre salon une oeuvre d'art pour quelques mois et vous en changez quand ça vous chante!), en faisant l'acquisition des dernières parutions, les médiathèques sont l'exemple même d'un service public exigeant et de qualité. Les frais d'inscriptions sont modiques (pour ma part, j'ai toute la fnac en mieux pour 3euros par an!  mais il est vraique cela revient un peu plus cher pour les plus de 25ans, tout en restant plus que raisonnable) et je dois ajouter que toutes les activités que j'ai mentionnées sont libres d'accès et sans frais aucuns pour les non-adhérants également. On ne vous demandera jamais de présenter votre carte lors d'une conférence : tout le monde est le bienvenu! Ce qui fait que ces lieux de culture parviennent à être des lieux de mixité sociale préservée et encouragée : il est assez rare pour le souligner. Devant la privatisation de la SNCF, de la Poste (épistolière régulière, je le vis comme une catastrophe_dont personne n'a l'air de se soucier d'ailleurs...), les médiathèques font figure de derniers bastions du service public en France comme je le soulignais plus haut. Bien sûr, leur gratuité et leur attractivité dépendent de la commune dont elles dépendent,  généralement et toutes n'ont pas les moyens ou d'autres priorités dans la gestion de leur budget.

Néammoins, c'est à nous de les rendre vivantes et de les fréquenter, alors la prochaine fois que vous aurez envie d'un livre ou d'un dvd, faites un petit détour par votre médiathèque, peut-être bien que vous l'y trouverez...et que vous y trouverez aussi comme moi des gens prêts à vous conseiller à toute heure de la journée ou à vous parler de leur passion pour le rock psychédélique...

Et vous, avez-vous également des expériences (bonnes ou mauvaises) en matière de médiathèque à faire partager?